Quels sont les plus beaux souvenirs de nos vacances ? Quelles sont les villes, les villages qui ont marqué nos esprits et nos cœurs ? Je pense à l’Isle sur la Sorgue, à Montepulciano, à Camogli ou à Kaş. Des patelins, connus ou moins connus, qui ont tous en commun, et vous en citerez plein d’autres, d’avoir des ruelles piétonnes, un centre vivant, des boutiques, un point d’eau, une place ombragée et des terrasses.

Fully entre plaine et montagne, longée par le Rhône, traversée par le canal, avec ces nombreux villages, compte plus d’un atout. Comment peut-on à l’avenir les valoriser et coordonner mieux leur mise en valeur pour que cela fasse sens, donne à voir et donne envie de s’y arrêter, d’y flâner, de rêver et de siroter. Le tourisme prend en charge de mettre en valeur les richesses naturelles de notre commune. L’urbanisme pourrait l’appuyer en donnant à voir des villages préservés, des bâtiments remis en éclat, des places vivantes, des centres accueillants où les bistrots et restaurants donneraient sur la rue, inviteraient à la pause, prolongeraient la visite.

Fully banlieue ? ou Fully des villages ?

Le développement économique de Fully se passe de plus en plus en périphérie. Migros, Coop, nos belles œnothèques et bientôt la Maison de la Petite Arvine s’éloignent des centres. Nos centres se désertent et les commerces ont laissé la place aux agences immobilières qui vantent les mérites de notre parc immobilier (résidentiel ?). Nous sommes en passe de devenir, ou plutôt nous sommes en train d’affermir notre statut de banlieue dortoir.

Combien d’entre nous profitent des premiers rayons de soleil pour se prélasser sur la Place centrale de Martigny, flâner dans les ruelles animées du Bourg ou passer de terrasse en terrasse en remontant l’Avenue du Grand-Pont à Sion ? Une petite visite à Aoste les jours fériés, une balade à Vevey, entre lac et vieille ville, ou un petit week-end à Vercorin, Evolène ou Zermatt.

Et si nous rêvions nos centres pour que nous ayons envie d’y passer nos soirées, nos week-ends, y inviter nos amis à passer les vacances, de sortir entre amis, en famille ou seul (avec la certitude de rencontrer quelqu’un).

Le MISE défend des centres vivants, des rues piétonnes, des espaces fermés à la circulation, un retour des commerces et un développement économique local intelligent et déterminé.

Mathieu Bessero-Belti