Upcycling, recycling, downcycling… des concepts dont on entend de plus en plus souvent parler mais qui sont encore trop peu mis en pratique. Des termes à la mode dans notre époque qui est pourtant celle du prêts-à-jeter. Il fût un temps où l’on ne jetait rien et nous allons devoir nous y remettre car nos ressources ne sont pas illimitées. Toutes les matières premières, tel le pétrole, l’eau douce, le sable (indispensable à la fabrication du béton, du verre et de nombreux autres produits notamment électroniques) donnent des signes d’épuisement. Les suisses sont, paraît-il, les champions du recyclage. Notamment pour le PET qui est recyclé à plus de 80%. Une performance dont on peut effectivement se satisfaire. Malheureusement, le PET ne représente qu’une petite partie du plastique que l’on jette, le reste étant incinéré. Il est clair qu’incinérer nos déchets pour en tirer de l’électricité et de la chaleur (voilà un bon exemple de downcycling) reste toujours plus judicieux que de les stocker en décharge, mais, pour autant, ce n’est pas la panacée. Le point positif est qu’il est possible déjà au niveau communal de mettre en place une meilleure gestion des déchets.

Trier les plastiques au lieu de les brûler

La commune doit planifier un élargissement des types de matériaux récupérés en vue d’être recyclés. Premièrement les plastiques, tels que le PEHD (flaconnage…), PELD (récipients souples…), PP (emballages…), PS (objets divers…). Des objets en plastiques qui font partie intégrale de notre quotidien et qui encombrent nos poubelles. S’ils ont étés si peu recyclés jusqu’à présent, c’est que la technologie et les infrastructures manquaient. Mêmes si elles ne sont pas encore légion, des usines de tri et de recyclage du plastique se sont mises en place en Suisse ces dernières années nous offrant une belle alternative à l’incinération. Même si une part des plastiques collectés et traités dans ces usines, parce que placé là par erreur (ou par optimisme), devra tout de même être incinéré, mettre en place de nouvelles habitudes de tri est un premier pas vers un recyclage plus complet du plastique.

Toujours dans l’optique d’optimisation du recyclage sur la commune de Fully, il serait intéressant d’installer des poubelles à tri dans les espaces publiques. Ces poubelles, tel qu’on en trouve dans les gares CFF, permettraient par exemple de récupérer le pet, le verre ou l’alu. Les bouteilles des boissons qui sont consommées sur la place du Petit-Pont ne finiraient ainsi plus leur course dans l’incinérateur.

Intégrer le concept du recyclage dans l’espace publique c’est aussi une façon de sensibiliser la population à cette problématique. Si la commune veut améliorer son taux de recyclage, il lui faut communiquer plus. Pour informer sur les points de collectes qui ne sont peut-être pas tous connus de l’entier de la population et également pour promouvoir ses futures projets et installations. Communiquer, même sans injonction, est une méthode pour rendre tout un chacun plus attentif à son attitude face aux ressources et de rappeler la valeur de chaque chose.

Julie Günther